ACTUALITÉ
Les travaux de rénovation de l'Atelier Robert se sont achevés en mars 2021. Un grand merci à l'équipe de Simon Schudel, Freiraum Architekten à Biel/Bienne, et à tous les artisans impliqués pour leur travail précis et précieux !
Le 1er décembre 2020, 32 candidatures et dossiers complets avaient été reçus pour la nouvelle période de remise de l'Atelier Robert. Jamais auparavant dans l'histoire de l'Atelier Robert il n'y a eu autant de candidatures de qualité et passionnantes, ce qui a rendu le processus de sélection très exigeant et aussi difficile.
Le 7 décembre 2020, le jury se réunira pour sélectionner trois propositions pour le conseil d'administration.
Le jury est composé de quatre membres du Conseil de fondation : ︎
︎Andrea Heller, artiste, Leubringen/Evilard︎
︎Markus Furrer, artiste, Biel/Bienne︎
︎Rudolf Steiner, artiste, Biel/Bienne︎
︎Philipp Gensheimer, architecte, président de la Fondation Atelier Robert
et deux jurés externes :︎
︎Claudine Metzger, directeur du Kunsthaus Grenchen︎
︎Gaudenz Badrutt, musicien, Biel/Bienne
Après une discussion animée et une réflexion approfondie, trois propositions sont approuvées à l'unanimité à l'attention du Conseil de la Fondation Atelier Robert. Le 15 décembre 2020, après une discussion approfondie, le Conseil de fondation élit à l'unanimité NICOLAS POLLI comme nouveau locataire de l'Atelier Robert. Il vivra et travaillera à l'Atelier Robert à partir du 1er mai 2021. ︎ https://www.instagram.com/nicolaspolli
Le Conseil d'administration tient également à remercier tous les autres candidats pour leur confiance et leur professionnalisme dans les dossiers et les lettres de candidature.
CV Nicolas Polli
Né à Brusino Arsizio (1989), Nicolas Polli vit et travaille actuellement à Lausanne. Il a étudié la communication visuelle à la SUPSI à Lugano, et la direction artistique à l'ECAL. En 2012, il a créé le magazine YET avec Salvatore Vitale. YET a atteint 12 numéros, il s'articule autour de différents thèmes liés à la photographie contemporaine et présente des photographes suisses ainsi que des photographes internationaux.
En 2016, il a remporté le prix HES-SO pour son projet Ferox the Forgotten Archives. En 2017, pour le même projet, Polli a été sélectionné pour le prix du livre de Vevey Images, le prix du livre factice invisible et le prix du livre factice de la Fondation Luma, ainsi que le prix du livre factice de Kassel en 2018. Polli a également été sélectionné pour le prestigieux First book award de l'Aperture Foundation, aux États-Unis.
En 2016 et 2019, il a été sélectionné pour le "Prix de la relève photographique" par Pro Helvetia. En 2018 et 2020, il a remporté le prix du design suisse.
A partir de 2016, Nicolas Polli a décidé de lancer une pratique individuelle et de se concentrer sur les livres photographiques. Ses recherches et ses intérêts conduisent à la remise en question du livre d'artiste et du rôle du livre en tant qu'objet aujourd'hui. En 2018, après avoir travaillé sur plusieurs livres pour plusieurs maisons d'édition, il décide de fonder sa propre maison d'édition : CIAO PRESSE. Ciao devient un laboratoire pour pousser encore plus loin ses idées et travailler avec une sélection de photographes, d'artistes et de designers avec la même énergie. En plus de son travail individuel, Nicolas Polli enseigne la conception de livres photos et la photographie dans plusieurs écoles et institutions par le biais d'ateliers.
En 2020, il a créé le projet "Homelife Stilllife", qui deviendra une plateforme à partir de septembre 2020 pour aider à l'éducation et à la sensibilisation des photographes de natures mortes à domicile.
En 2016, il a remporté le prix HES-SO pour son projet Ferox the Forgotten Archives. En 2017, pour le même projet, Polli a été sélectionné pour le prix du livre de Vevey Images, le prix du livre factice invisible et le prix du livre factice de la Fondation Luma, ainsi que le prix du livre factice de Kassel en 2018. Polli a également été sélectionné pour le prestigieux First book award de l'Aperture Foundation, aux États-Unis.
En 2016 et 2019, il a été sélectionné pour le "Prix de la relève photographique" par Pro Helvetia. En 2018 et 2020, il a remporté le prix du design suisse.
A partir de 2016, Nicolas Polli a décidé de lancer une pratique individuelle et de se concentrer sur les livres photographiques. Ses recherches et ses intérêts conduisent à la remise en question du livre d'artiste et du rôle du livre en tant qu'objet aujourd'hui. En 2018, après avoir travaillé sur plusieurs livres pour plusieurs maisons d'édition, il décide de fonder sa propre maison d'édition : CIAO PRESSE. Ciao devient un laboratoire pour pousser encore plus loin ses idées et travailler avec une sélection de photographes, d'artistes et de designers avec la même énergie. En plus de son travail individuel, Nicolas Polli enseigne la conception de livres photos et la photographie dans plusieurs écoles et institutions par le biais d'ateliers.
En 2020, il a créé le projet "Homelife Stilllife", qui deviendra une plateforme à partir de septembre 2020 pour aider à l'éducation et à la sensibilisation des photographes de natures mortes à domicile.
CHRONIQUE
Léo-Paul Robert (1851-1923) a fait construire en 1886 un atelier indépendant en face de sa maison du Ried du bas, près de Bienne. Les dimensions imposantes de ce bâtiment correspondaient à celles de la cage d'escalier du Museé d'art et d'histoire de Neuchâtel pour laquelle Léo-Paul Robert avait reçu la commande de la décoration intégrale. Les trois peintures monumentales, terminées sept ans plus tard, ont été amenées de Bienne à Neuchâtel en 1892, en une procession solennelle. Dès lors, l'atelier a surtout servi de local d'exposition des oeuvres de l'artiste.
Après la mort de Léo-Paul Robert, ses héritiers ont vendu la propriété entière à la commune de Bienne en 1926. Une condition a toutefois été imposée à cette vente: c‘est que l‘atelier soit conservé et utilisé comme musée ou comme local d'exposition.
Cette condition n'ayant pu être remplie de manière conforme, surtout en raison de son éloignement du centre ville, l'atelier a été négligé et détourné de sa fonction. C‘est la raison pour laquelle, cent ans après la construction du bâtiment, la Fondation Atelier Robert Biel-Bienne a été créée en 1986. Son objectif était de reprendre le droit de superficie à la Ville de Bienne, de restaurer l‘atelier et de le rendre à sa fonction initiale.
Le 11 septembre 1988, la Fondation a pu présenter au public l'atelier restauré de façon exemplaire selon les règles de la Protection des monuments. Et le 1er juin 1989, une première locataire s‘y est installée, l'artiste Ise Schwartz de Bonn. Chris Weibel et Bernd Höppner avec leur fils Morizt, Rudolf Steiner et Barbara Meyer Cesta aka Haus am Gern, Ingrid Wildi, Fredie Beckmans, Museng Fischer et Mark Pasquesi avec leur fille Josie, lui ont succédé. Après leur déménagement en mai 2020, l'Atelier Robert a fait l'objet d'une rénovation complète qui a duré près d'un an. En mai 2021, le nouveau locataire, Nicolas Polli, prendra possession du bâtiment des studios nouvellement rénové.
Après la mort de Léo-Paul Robert, ses héritiers ont vendu la propriété entière à la commune de Bienne en 1926. Une condition a toutefois été imposée à cette vente: c‘est que l‘atelier soit conservé et utilisé comme musée ou comme local d'exposition.
Cette condition n'ayant pu être remplie de manière conforme, surtout en raison de son éloignement du centre ville, l'atelier a été négligé et détourné de sa fonction. C‘est la raison pour laquelle, cent ans après la construction du bâtiment, la Fondation Atelier Robert Biel-Bienne a été créée en 1986. Son objectif était de reprendre le droit de superficie à la Ville de Bienne, de restaurer l‘atelier et de le rendre à sa fonction initiale.
Le 11 septembre 1988, la Fondation a pu présenter au public l'atelier restauré de façon exemplaire selon les règles de la Protection des monuments. Et le 1er juin 1989, une première locataire s‘y est installée, l'artiste Ise Schwartz de Bonn. Chris Weibel et Bernd Höppner avec leur fils Morizt, Rudolf Steiner et Barbara Meyer Cesta aka Haus am Gern, Ingrid Wildi, Fredie Beckmans, Museng Fischer et Mark Pasquesi avec leur fille Josie, lui ont succédé. Après leur déménagement en mai 2020, l'Atelier Robert a fait l'objet d'une rénovation complète qui a duré près d'un an. En mai 2021, le nouveau locataire, Nicolas Polli, prendra possession du bâtiment des studios nouvellement rénové.
LÉO-PAUL ROBERT
Léo-Paul Robert (1851-1923) est le fils d'Aurèle Robert qui s'est établi à Bienne, lieu d'origine de son épouse, après la mort de son frère Léopold Robert(1794-1835). Aurèle a accompagné son célèbre frère en Italie et copié nombre de ses oeuvres. A Bienne, on connaît Aurèle surtout en tant qu'excellent portraitiste. Il devient le maître de son fils Léo-Paul. Ce dernier s‘est fait connaître en particulier par ses oeuvres monumentales aux thèmes symbolistes (Tribunal fédéral à Lausanne, Musée des Beaux-Arts à Neuchâtel) et ses oeuvres naturalistes, comme les oiseaux et les chenilles.
Parmi ses dix enfants, trois sont devenus des peintres célèbres:
Paul Theophile Robert (1879-1954)
Philippe Robert (1881-1930)
Paul André Reobert (1901-1977).
La Fondation de la Collection Robert, qui se trouve au Nouveau Musée de Bienne, comprend environ 3000 œuvres - en particulier des représentations d'animaux et de plantes - de la famille des peintres Robert.
Parmi ses dix enfants, trois sont devenus des peintres célèbres:
Paul Theophile Robert (1879-1954)
Philippe Robert (1881-1930)
Paul André Reobert (1901-1977).
La Fondation de la Collection Robert, qui se trouve au Nouveau Musée de Bienne, comprend environ 3000 œuvres - en particulier des représentations d'animaux et de plantes - de la famille des peintres Robert.
LE BÂTIMENT
Le 18 juin 1886, la Commune de Bienne a reçu une demande de permis de construction ainsi formulée:
„ Monsieur Paul Robert ... prie ... de l'autoriser à bâtir un atelier, construit en murs, couvert en tuiles et de bien vouloir lui permettre de commencer immédiatement les travaux, vu que cet atelier est nécessité par un travail important, commandé par le Comité général du Musée de peinture de Neuchâtel ... “
Le 14 décembre 1885, Albert de Meuron a demandé à son ami Paul Robert, „ artiste neuchâtelois le mieux qualifié pour un travail de cette importance “, s‘il était disposé à entreprendre la réalisation des toiles destinées aux escaliers du nouveau Musée neuchâtelois d'Art et d'Histoire. Paul Robert a accepté l'invitation après que les sujets proposés aient été admis (vies intellectuelle, industrielle et agricole représentées dans des paysages neuchâtelois: les rives du lac, le plateau de La Chaux-de-Fonds et le Val-de-Ruz).
L'architecture de l'atelier biennois, dans lequel seront préparées les toiles, rappelle d‘ailleurs certains bâtiments neuchâtelois, en particulier de la période de la Renaissance.
Paul Robert, architecte de son atelier, reconnaît :
„ ... j'ai agi en réactionnaire, dans les plans de mon atelier, il faut protester là où on peut le faire, contre notre esprit moderne qui tend à tout faire passer par la fabrique, aussi m‘en suis-je donné à coeur joie de pécher contre la symétrie, au grand ébahissement de mes ouvriers, qui croient qu'une chose n‘est commode que si elle est construite à la mode des casernes ou des grandes manufactures aux ouvertures irrévocablement alignées “.
Après avoir terminé sa trilogie en 1893, le peintre a continué à utiliser son atelier. Après son déménagement au Jorat près d'Orvin en 1908, il en a fait un local d'exposition pour ses oeuvres. L'atelier biennois de Léo Paul Robert est „ la construction la plus élaborée dans son genre en Suisse à cette époque “ (Georg Germann, directeur du musée d'Histoire de Berne). En tant que réalisation d'intérêt national et lieu de travail de l'un des grands peintres suisses, il doit absolument être conservé.
Dr. lngrid Ehrensperger
„ Monsieur Paul Robert ... prie ... de l'autoriser à bâtir un atelier, construit en murs, couvert en tuiles et de bien vouloir lui permettre de commencer immédiatement les travaux, vu que cet atelier est nécessité par un travail important, commandé par le Comité général du Musée de peinture de Neuchâtel ... “
Le 14 décembre 1885, Albert de Meuron a demandé à son ami Paul Robert, „ artiste neuchâtelois le mieux qualifié pour un travail de cette importance “, s‘il était disposé à entreprendre la réalisation des toiles destinées aux escaliers du nouveau Musée neuchâtelois d'Art et d'Histoire. Paul Robert a accepté l'invitation après que les sujets proposés aient été admis (vies intellectuelle, industrielle et agricole représentées dans des paysages neuchâtelois: les rives du lac, le plateau de La Chaux-de-Fonds et le Val-de-Ruz).
L'architecture de l'atelier biennois, dans lequel seront préparées les toiles, rappelle d‘ailleurs certains bâtiments neuchâtelois, en particulier de la période de la Renaissance.
Paul Robert, architecte de son atelier, reconnaît :
„ ... j'ai agi en réactionnaire, dans les plans de mon atelier, il faut protester là où on peut le faire, contre notre esprit moderne qui tend à tout faire passer par la fabrique, aussi m‘en suis-je donné à coeur joie de pécher contre la symétrie, au grand ébahissement de mes ouvriers, qui croient qu'une chose n‘est commode que si elle est construite à la mode des casernes ou des grandes manufactures aux ouvertures irrévocablement alignées “.
Après avoir terminé sa trilogie en 1893, le peintre a continué à utiliser son atelier. Après son déménagement au Jorat près d'Orvin en 1908, il en a fait un local d'exposition pour ses oeuvres. L'atelier biennois de Léo Paul Robert est „ la construction la plus élaborée dans son genre en Suisse à cette époque “ (Georg Germann, directeur du musée d'Histoire de Berne). En tant que réalisation d'intérêt national et lieu de travail de l'un des grands peintres suisses, il doit absolument être conservé.
Dr. lngrid Ehrensperger